Les amalgames dentaires (matériaux à base de mercure utilisés pour obturer les cavités résultant de l'élimination de tissus dentaires affectés par des caries) seraient « un des scandales médicaux du 20e siècle ». Ceci a appelé une réaction de la communauté internationale. Ainsi, les thermomètres à base de mercure ont commencé par être retirés du marché, à la suite de certaines conventions internationales.
Le 10 octobre 2013, en effet, les Nations-Unies ont adopté une convention internationale sur le mercure, (la Convention de Minamata), au préambule duquel les Etats parties ont « reconnu que le mercure est une substance chimique préoccupante à l’échelle mondiale vu sa propagation atmosphérique à longue distance, sa persistance dans l’environnement.
Cette convention dont l’objectif est de protéger la santé humaine et l’environnement contre les émissions et rejets anthropiques de mercure et de composés du mercure, enjoint à chaque partie de prendre des mesures pour éliminer progressivement l’utilisation d’amalgames dentaires.
La Convention recommande à chaque Etat partie, entre autres, de « promouvoir l’utilisation de matériaux de restauration dentaire économiques et cliniquement efficaces qui ne contiennent pas de mercure », de «promouvoir les activités de recherche-développement axées sur des matériaux de restauration dentaire de qualité qui ne contiennent pas de mercure » , d’« encourager les organisations professionnelles représentatives et les écoles de médecine dentaire à éduquer et de former les professionnels du secteur dentaire et les étudiants à l’utilisation de matériaux de restauration dentaire sans mercure.
Elle leur recomande aussi de « promouvoir l’utilisation des meilleures pratiques environnementales dans les établissements de soins dentaires afin de réduire les rejets de mercure et de composés du mercure dans l’eau et le sol ».
Le 03 février 2017, le Togo a ratifié ladite Convention. Malgré cela, l’amalgame dentaire demeure un matériau d’obturation largement utilisé par les dentistes et les chirurgiens-dentistes dans le pays parce que les universités nationales continuent de dispenser des cours dont les recettes sont basées sur les amalgames au mercure. N’ayant pas été formés à l’utilisation des matériaux alternatifs, les professionnels de l’art dentaire ne s’y adonnent généralement pas. Il est donc impérieux d’inciter les universités du pays à établir des partenariats pour modifier les programmes d'études et de formation sur les options sans mercure dans les cabinets dentaires.
Le présent document montre, à travers un argumentaire, des données à l’appui, la nécessité pour les universités de changer les programmes de cours sur les alternatives sans mercure. Dans cette optique, après des propos introductifs, cette étude s’articulera autour de quatre chapitres principaux et d’une conclusion.
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