Dans le cadre du projet de renforcement de la région africaine à mettre fin à l’impunité des sociétés transnationales (STN), Les Amis de la Terre Togo a organisé le mardi 19 juillet 2022 à la salle Entente du Centre Administratif et des Services Economiques et Financiers (CASEF), un atelier de renforcement des capacités de 28 personnes venant d’organisations de défense des droits de l’homme et de l’environnement. Le projet a pour objectifs généraux : la documentation des cas d'impunité des entreprises à travers le monde, et notamment en Afrique, afin d'exiger des changements de politique visant à démanteler le pouvoir et remettre en cause l'impunité des entreprises, et le modèle actuel de développement dirigé par les sociétés multinationales ; la dénonciation des accords commerciaux nuisibles et la promotion de règles contraignantes pour les STN et autres entreprises. Plus spécifiquement, il s’agit de : 1. Documenter et exposer des exemples concrets d’impacts des activités des STN sur les droits de l'homme ; 2. Former 25 structures de défense des droits de l'homme (ONG/associations et administration publique) sur le traité contraignant des Nations Unies et son processus de négociation ; 3. Mettre en place une coalition d’organisations de la société civile (OSC) en faveur de la lutte contre les violations des STN et pour la dignité humaine, avec une feuille de route. Deux communications ont été faites au cours de l’atelier par deux experts de Les Amis de la Terre-Togo : Communication 1 : Exemples concrets documentés d’impacts d’activités des STN sur les droits de l'homme, par KPONDZO Kwami, chargé des campagnes Communication 2 : Le traité contraignant des Nations Unies et son processus de négociation, AMEGADZE Kokou, Directeur exécutif p.i Ces communications ont suscité beaucoup d’intérêt et de questions auxquelles les communicateurs ont apporté des réponses. Interrogé sur la nécessité de former les OSC pour documenter les cas de violation des droits humains par les STN, Monsieur AMEGADZE Kokou Elorm, a dit que : « Les STN sont des sociétés qui ont des implantations dans plusieurs pays, sous juridictions différentes, avec un centre de décision unique. Aux activités de ces entreprises sont associées beaucoup d’injustices, a-t-il fait remarquer. Il s’agit de violations de droits de l’Homme, de l’accaparement de terres, de dégâts écologiques. Il est donc question de voir comment est-ce qu’on peut inverser cela pour que les populations affectées ne souffrent plus des effets pervers liés aux activités des STN. Etant donné que le mouvement des OSC vient en appui aux communautés affectées lors des abus des droits de l’Homme, il est important de sensibiliser, former ces dernières sur les tenants et aboutissants des activités des STN. C’est pour cela que nous voulons que ces OSC appréhendent les enjeux liés aux opérations des STN pour faire en sorte que les abus que nous constatons puissent s’arrêter. » L’atelier a pris fin sur une bonne note en mettant en place une coalition en faveur de la lutte contre les violations des STN et pour la dignité humaine, regroupant les organisations participantes, avec une feuille de route pour mener ses activités.
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