Cet atelier a réuni 51 participants, à savoir les leaders de groupements de producteurs de coton, les représentants de ministères chargés de l’agriculture, de l’environnement, de la santé, ainsi que les médias et d’autres organisations intervenant dans l’utilisation de pesticides et engrais chimiques au Togo.                                                         

Cet atelier a pour objectif général d’inciter les participants à une prise de conscience des effets néfastes de l’utilisation de pesticides sur l’environnement et la santé humaine et à promouvoir leur utilisation rationnelle dans la culture de coton (1), et d’alerter sur les effets néfastes liés à l’utilisation des emballages comme contenant d’eau de boisson (2).

L’un des points forts de cet atelier est l’exposé suivant : « effets de l’utilisation des pesticides et leurs emballages sur l’environnement et l’homme.

Selon l’oratrice Mlle Dakpui Eyram, l’utilisation de pesticides chimiques peut infecter l’homme par voie cutanée, digestive et par bioaccumulation ; polluer les rivières, les nappes aquifères, les mers ; perturber la minéralisation de matières organiques, la reproduction et le fonctionnement des animaux et bestioles.

Elle a indiqué qu’un million de personnes sont empoisonnées chaque année, et deux cent mille autres meurent suite aux intoxications du fait des pesticides chimiques. Les affections sur l’homme concernent le poumon, le système immunitaire, le système nerveux. Elles posent des problèmes de développement du fœtus (et parfois provoquent des avortements).

Parmi les contraintes liées à la gestion efficace des contenants vides de pesticides figurent les risques de contamination pour l’environnement liés aux moyens d’élimination. Pour y faire face, l’exposante a recommandé l’installation d’incinérateurs et d’unités de recyclage d’emballages de pesticides chimiques.

Selon elle, il est possible de réduire les risques d’intoxication humaine, et de contamination de l’environnement, en sensibilisant les parties prenantes sur les démarches d’utilisation saine, l’évaluation des risques, le respect de l’environnement, etc.

En travaux en carrefour, une des commissions a présenté un plan de gestion des emballages mettant en relief trois activités :

-        La restitution et l’application des enseignements de l’atelier sur le terrain ;

-        La sensibilisation de producteurs, ménages et comités villageois de développement sur les bonnes pratiques de gestion et les risques liés à la prolifération des emballages des pesticides,

-        La collecte, et la soumission à des sociétés agréées pour incinération ou enfouissement des emballages ; et

-        Le suivi-évaluation.

Des acteurs ont été identifiés, des stratégies, et un délai d’exécution définies pour la mise en œuvre de ces activités.

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